D’où tu crois pas les victimes ?

En matière d’agression sexuelle, la panoplie du parfait enfoiré à qui on la fait pas contient pêle-mêle : la meuf elle ment, les preuves sont fausses, les faits sont biaisés, le féminisme est dictatorial, cancel culture, c’était mieux avant, et la présomption d’innocence dans tout ça. Parce qu’envisager que les victimes disent la vérité n’est pas sur la carte. Parce qu’il est plus confortable de protéger les agresseurs. Ça éloigne d’autant la nécessité de sa propre remise en question. Petit rappel : il n’est pas nécessaire de haïr explicitement toustes celleux qui ne sont pas des hommes cis pour être sexiste ; il suffit de leur accorder moins de valeur.

Bingo time: « C’est pas sur ce ton que tu vas faire passer ton message »

Se prononce aussi : «Tu ne donnes pas envie d’être écoutée avec toute cette colère» / «Tu serais plus lue si tu étais moins vulgaire» / «hystérie féminine classique: les femmes, leurs émotions, toussatoussa»

D’où la condamnation de Weinstein, c’est le triomphe de #MeToo?

Vous avez probablement vu comme moi passer la victoire, le triomphe, la consécration pour #MeToo : la condamnation de Harvey Weinstein. Mais d’où? Je n’arrive pas à me réjouir d’une décision de justice qui devrait juste tomber sous le sens.

D’où c’est moi que ça poursuit, quand un connard m’appelle ‘cochonne’?

Hier en fin de matinée, en route pour aller boire un chocolat chaud, je me suis prise, de la part du connard qui me détaillait tranquillement sur le trottoir d’en face, un « Cochonne va ». Puis je suis allée boire mon chocolat chaud. C’était genre un non-événement. Mais d’où, bordel?